Claude Nadeau, musique classique - clavecin, orgue... musique baroque

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mardi 18 août 2009

Orgue à vendre au Québec, pas cher pas cher

approchez, appppppprochez Mesdames et Messieurs, voici que le Québec brade son patrimoine religieux, son seul, son unique patrimoine historique, LE VOICIIIII!!!!! pour vous braves gens ce sera non pas trente mille, non pas vingt mille mais seulement 19 499,99$ (12 500€) pour un orgue à tuyaux TROIS CLAVIERS , l'opus 100 de Casavant (!!!) allez-lez-leeez on se fait plaisir pour trois fois rien!

A titre de comparaison, c'est le type d'orgue (3 claviers, 47 jeux) qu'on pourrait retrouver, en France, dans une cathédrale (eh oui, au Québec, pays d'orgue s'il en fut un, la moindre église paroissiale est équipée d'un orgue de cathédrale). Et pour les connaisseurs, Casavant est un peu l'équivalent de Cavaillé-Coll, dont il fut l'élève d'ailleurs. Au bas mot, l'instrument doit valoir dans les 500 000€... (on compte généralement 10 000€ par jeu environ pour un orgue neuf)

Honte aux Québécois qui liquident leur culture sans état d'âme! c'est tout ce qu'on avait et on l'a vendu!

Je souligne au passage qu'il s'agit de l'église Saint Louis DE FRANCE : pas mal de pays on une paroisse St Louis de France, en hommage à la France éternelle (hum), où personne ne réagit et tout le monde s'en fout !

Allez Mesdames, allez Messieurs, on liquide tout, tout est à vendre, même l'âme de notre pays!

http://montreal.kijiji.ca/c-acheter-et-vendre-instruments-de-musique-Orgue-Casavant-1946-Organ-W0QQAdIdZ138878949

D'autres paroisses, un scandale dont personne ne parle

Lu dans le journal Le Flambeau:

Un vent de rébellion a soufflé sur l'église du Très-Saint-Nom-de-Jésus, lors de l'office du 6 mai dernier. La proposition de l'archevêché de fermer la fabrique pour concentrer la mission pastorale à l'église Saint-Clément a reçu une fin de non-recevoir des paroissiens.

Joyau du patrimoine, l'église du Très-Saint-Nom-de-Jésus, considérée longtemps comme la "cathédrale de Maisonneuve", fait face depuis quelques années à des difficultés financières récurrentes. L'église qui possède un des plus beaux orgues Casavant en Amérique du Nord affiche un déficit annuel d'une centaine de milliers de dollars. lire la suite

Depuis la rédaction de l'article, l'église a été fermée, tout comme l'église Saint Clément de Viauville, évoquée dans l'article pour "relocaliser" les fidèles, qui sera transformée en "centre de soins". Je me permets de souligner que l'orgue de Très St Nom, Casavant 4 claviers, 6000 tuyaux, a été restauré dans les années 90 pour plus d'un million de dollars aux frais du contribuable. J'avais eu le privilège de donner un concert en 98 dans cette église, qui comporte par ailleurs de magnifiques vitraux du célèbre maître-verrier Guido Nincheri ainsi que des toiles marouflées de grande valeur.

On ferme ces églises, on vend les orgues, on liquide le patrimoine et tout le monde s'en fout. C'est un SCANDALE !

samedi 17 janvier 2009

Concert "Marie Stuart" au Musée National de la Renaissance : musique française et musique écossaise de la Renaissance au Château d'Ecouen


"LA REINE ET LE POETE
Marie Stuart et Ronsard"


Concert de musique Renaissance
par l'ensemble Entheos

DIMANCHE 18 JANVIER 2009 à 15h30 (précises)
au Musée National de la Renaissance : Château d'Ecouen (95)

Artistes interprètes :
Sophie Pattey : Soprano / Claude Nadeau : Clavecin / Céline Ferru : Luth / Brian Cummings : Contre-ténor / Federico Yacubsohn : Viole de gambe 
Benoît Damant : Voix et direction


Informations pratiques
Entrée libre dans la limite des places disponibles
pas de supplément au droit d'entrée
contremarques à retirer à l'accueil du musée le jour même à partir de 14h
t. 01 34 38 38 50 - www.musee-renaissance.fr
Ensemble Entheos, direction artistique Beno�t Damant
39 rue de la Chapelle 75018 Paris  Tel : 06 60 74 51 06
[email protected]  - www.myspace.com/ensembleentheos

Ce programme est proposé dans le cadre de l'exposition "Marie Stuart, le destin français d'une Reine d'Ecosse" qui se tient jusqu'au 2 février 2009 au musée national de la Renaissance - château d'Ecouen (et au musée Condé - Château de Chantilly)
Visite-conf�rence à Ecouen pour individuels les samedis et dimanches à 11h
 
 

En attendant le concert, quelques photos en répétition, et un MP3 gratuit en cadeau (faire "clic droit" puis "enregistrer le lien sous") - il s'agit d'un Branle Gay de Pierre Attaignant (1531)

dimanche 16 septembre 2007

Journées du Patrimoine

Vous pourrez encore nous entendre aujourd'hui dans le Marais à Paris à l'occasion des Journées du Patrimoine : l'association Paris Historique organise une petite fête médiévale au pied de la muraille de Philippe-Auguste, les anciennes fortifications de Paris. Hier nous avons ainsi pu côtoyer fauconniers, maîtres-d'armes (clin d'oeil à nos nouveaux amis de l'association Les lames du Marais), brodeuse, apothicaire et autres chevaliers grandeur nature, dans une ambiance tout à fait joyeuse! Merci aux danseurs qui ont honoré nos bransles de leurs pas... Nous avons même eu droit à la visite et aux compliments de l'Adjointe au Maire de Paris en charge du Patrimoine, Mme Moïra Guilmart.

Vous pourrez nous réentendre aujourd'hui dimanche, entre 13h et 17h, face au Lycée Charlemagne, derrière l'église St-Paul, métro Saint Paul le Marais. Qu'on se le dise, braves gens!

cliquez sur les miniatures pour agrandir:

vendredi 17 août 2007

Fêtes d'Arvor à Vannes

Ra vo saveteet ar Rouanez gant Doue! C'est Audrey Le Scouarnec qui vient d'être élue Reine de l'Arvor 2007 à Vannes (au milieu avec le tablier blanc), et j'ai eu le privilège de faire partie du jury qui évaluait les jeunes filles sur trois grands aspects : un jury "patrimoine", dont j'étais membre, qui jugeait la connaissance de la culture bretonne (culture générale, musique et danse, costume et langue), un jury "élégance et maintien" et un jury "authenticité du costume". Audrey porte avec beaucoup d'émotion la robe de mariage de sa propre grand-mère, et danse au sein du cercle du Croisty, en pays Pourlet. C'est la deuxième fois que j'ai le plaisir de faire partie du jury "patrimoine" et cette année, les candidates nous ont étonnés par leur niveau, tant et si bien que je crois que l'an prochain nous devrons être plus exigeants encore, et relever le niveau de nos exigeances afin de les départager!

C'est formidable de voir que onze demoiselles ont prétendu cette année au titre de Reine, pour lequel il ne suffit pas d'avoir une jolie tête mais également de l'avoir bien pleine. Et si pour l'année prochaine, nous demandions à chaque candidate de nous présenter un court exposé, une page disons, sur un sujet culturel de leur choix? Ainsi nous aurions le plaisir non seulement de voir ces somptueux costumes traditionnels, portés avec superbe, mais également d'entendre l'une nous parler des peintres de la côte, l'autre de l'architecture des maisons traditionnelles, ou une autre encore des traditions de mariage dans son propre village... Bref, d'envoyer chacune à la pêche afin qu'elles nous rapportent dans leurs filets de dentelle un élément culturel du pays de Vannes.

A l'occasion des Fêtes d'Arvor, j'ai essayé de lancer une nouvelle mode : se réapproprier certains éléments du costume féminin traditionnel et les intégrer dans une tenue moderne, dans un audacieux mélange de tradition et de modernité, comme les musiciens bretons ont si bien su faire avec leur art. C'est ainsi que j'ai porté la coiffe de l'île de Groix sur une robe qui, si elle est bien en velours noir comme les tenues traditionnelles, n'en est pas moins courte et tout à fait moderne, avec un perfecto en cuir blanc et des bottes montantes de cuir noir (sans oublier les bas résille, évidemment). Dazont ar brezhoneg n'o ket e botoù-koad med e botoù nadoz!

La coiffe et le béguin sont ceux de la mère de Yannig Baron, fondateur des écoles Dihun (langue bretonne au sein de l'enseignement catholique), qu'on voit sur la photo arborant le chapeau de son grand-père. A noter également le modèle réduit d'un thonnier groisillon, posé sur le dessus d'une presse à lin du 17e siècle, un meuble extrêmement rare et sans prix. Pour un Breton, la coiffe de sa mère est souvent le plus précieux des trésors ; porter celle de la mère de Yannick, vénérable militant et légende vivante de la langue bretonne, est donc tout un symbole, mais aussi toute une responsabilité!

Enfin, pour ceux qui se poseraient la question, il y a eu un peu plus de breton cette année à la messe du grand pardon de Notre-Dame d'Arvor à la Cathédrale de Vannes, mais labour 'zo c'hoaz! il reste du boulot, tri mil boulc'hurun! (tonerre de Brest!) Certes on a eu droit à quelques répons (acclamation après l'évangile, refrain de prière universelle...) et même la lecture de l'évangile en breton vannetais à la suite du français, mais de cantique breton comme tel, point. Pire : en chant d'entrée, on a osé composer des paroles en français soi-disant à Notre-Dame d'Arvor sur le cantique "Eürus an hini": on garde donc la très belle mélodie bretonne, c'est déjà cela, mais on enlève les mots savoureux sur lesquels elle a été écrite pour les remplacer par des mièvreries en français à l'eau de rose. Qu'à cela ne tienne! puisque mon rôle de jury me donne accès aux premiers rangs dans la nef de la cathédrale St-Pierre de Vannes, je fais de la résistance et avec toute la puissance de ma voix, j'ai chanté le cantique original sur la poésie en breton pendant que le pauvre chantre ânonnait les paroles en français qui ne vont certainement pas remporter de prix nobel de littérature et qui spirituellement ne veulent rien dire.

Je ne comprends pas, et là c'est l'organiste qui parle, l'organiste qui a dans ses veines le sang de sept générations de musiciens d'église, je ne comprends pas pourquoi on continue d'appauvrir le répertoire de musique sacré catholique sous prétexte d'accessibilité au plus grand nombre. Surtout que cela produit exactement l'effet contraire, il n'y a qu'à voir les églises vides! Après le dernier concile, on a jeté le grégorien avec l'eau du bain "pour faire moderne" alors que rien dans les textes de Vatican II ne nous y obligeait : cette musique qui rythmait les offices depuis plus de mille ans, plongeant ses racines dans le chant ambrosien et le chant byzantin, disparaissait du jour au lendemain pour laisser la place à quelques très jolis chants en langue vernaculaire et beaucoup de musique d'ascenseur. En Bretagne on détient un fonds de cantiques sublime, il y en a des centaines, en pays vannetais, en Finistère, partout -j'ai des bouquins entiers à la maison, un rayon complet de ma bibliothèque!- et le peuple breton qui fut très pratiquant à une époque a mis tout son génie dans cette musique qui revêtait une importance primordiale dans leur société. Voilà qu'aujourd'hui on zappe tout cela, on le balaie du revers de la main, non seulement cela n'existe pas mais ne vous y intéressez surtout pas : cela n'a jamais existé, circulez il n'y a rien à voir, et lorsque je m'en insurge je passe pour une horrible militante arriérée et rétrograde, une communautariste sectaire!

Une Bretonne en coiffe!...

Remarquez on a le même problème en Provence. Régulièrement je participe à des messes en provençal (et costumée en Arlésienne, attention!), et il est difficile, au-delà de la lavande et des cigales, de dépasser le folklorisme aux yeux des gens.

Or l'humain a besoin de sacré. Il a besoin de Beauté. Ce n'est pas parce que les cantiques bretons sont en langue bretonne qu'ils sont beaux : c'est à l'inverse parce qu'ils sont beaux que ceux-là ont réussi à traverser les siècles. Dans quelques centaines d'années, quand on ne parlera plus français en France et que dans le cadre d'une fête traditionnelle on célébrera une messe dans la nouvelle langue vernaculaire, le Globish, les cantiques en français du XXe siècle qu'on chantera peut-être seront ceux qui auront été assez beaux pour traverser l'histoire. Il en va de même avec les cantiques bretons aujourd'hui.

Qu'importe : moi je fais de la résistance, et je chante en breton, like it or not. Au sortir de la cathédrale j'ai lancé sauvagement le début d'un cantique en breton, dans la rue, et les fidèles qui étaient autour de moi se sont empressés de joindre spontanément leurs voix à la mienne, un large sourire sur le visage. Et quand on me demande en quelle langue a été célébrée la messe, je réponds que c'était une messe FLB. Français, Latin, Breton.

lundi 13 août 2007

Musique renaissance aux Nocturnes de Ferrières en Gâtinais (45)

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Très belle fête ce week-end aux 25e "Nocturnes" de Ferrières en Gâtinais, une ville que je connais bien puisque j'ai déjà eu le plaisir de diriger le choeur Chantecléry de Ferrières dans l'oratorio "Le Messie" de Handel, pour quatre concerts en 2003 dont l'un à la superbe Abbatiale de Ferrières.

Mises en scène cette année encore par l'incontournable Jean-Claude Beaudouin, les Nocturnes nous ont permis de faire entendre un répertoire de musique renaissance avec des danseries tirées essentiellement de l'Orchésographie de Thoinot Arbeau.

Ce fut le baptême du feu pour un nouveau collaborateur, le percussionniste Jean-Baptiste Leclère, que vous voyez tout sourire sur les photos dans son beau costume de musicien de cour! C'est toujours un grand bonheur de rencontrer des nouveaux musiciens, surtout quand le courant passe ; lorsqu'un de vos collaborateurs a particulièrement du talent, cela vous pousse à être encore meilleur vous-même...

Ancien élève de Michel Gastaud, avec qui j'ai fait en décembre et en janvier dernier deux concerts clavecin et percussion à l'Opéra National de Paris (et avec qui je l'espère j'en ferai de nombreux autres dans l'avenir...!), Jean-Baptiste Leclère vient tout juste d'entrer à son tour à l'Opéra comme percussionniste. Bravo à lui et bonne chance dans ce nouveau poste! Félicitations également à Michel Gastaud qui vient d'être nommé professeur de percussion au Conservatoire de Saint-Maur : vive les amis et buvons à leur succès! (sacrenom!)

lundi 25 juin 2007

F�te m�di�vale � Palluau-sur-Indre et F�te nationale du Qu�bec

F�te m�di�vale aujourd'hui 24 juin dans le petit village de Palluau-sur-Indre, par un beau jour de Saint-Jean Baptiste, f�te nationale des Qu�b�cois... Et d'ailleurs -mais cela n'a aucun rapport avec la f�te d'aujourd'hui - c'est justement � Palluau qu'est n� Samuel de Champlain, fondateur de la ville de Qu�bec en 1608, et l'an prochain sera certainement avec le 400e anniversaire de cet �v�nement le pr�texte � moultes r�jouissances � Palluau...

En attendant, quelques photos de la f�te m�di�vale:

Apr�s les �motions du mariage d'hier, lever � 4h30 ce matin afin d'�tre en piste et pr�t � jouer � 10h30 � Palluau... o� nous avons �t� re�us avec �norm�ment de convivialit� par les organisateurs, les commer�ants et tous les visiteurs! Retour tardif, repas r�g�n�rateur � Saint-Aignan (vive la Touraine, son vin et ses ch�vres!) et finalement, coucher � ... 3h, �a fait des longues journ�es quand m�me, presque 24h, avec un investissement d'�nergie consid�rable. Dur m�tier que celui de musicien, il faut �tre sacr�ment en forme! Rendez-vous peut-�tre l'ann�e prochaine � Palluau pour plein de projets, vu le succ�s de la f�te d'aujourd'hui!

samedi 9 juin 2007

Musique Renaissance au Ch�teau de Chambord

C'�tait jeudi dernier, au Ch�teau de Chambord :

Quel plaisir de jouer en ce lieu si riche en histoire!

Surtout qu'� notre arriv�e, un responsable nous a dit : "Fran�ois 1er, qui a fait construire cette demeure, a toujours �t� un grand m�c�ne, patron des arts et ami des artistes : chers musiciens, consid�rez donc que vous �tes ici chez vous!"

Quel accueil! Quelle �motion! Nous avons donc, avec nos instruments, "pris possession" des lieux, et les avons baptis�s de notre musique, en oignant presque toutes les pi�ces, du grand escalier jusqu'� la chapelle o� nous avons jou� toute la soir�e, sous le regard et les flash attentifs des visiteurs! Quel bonheur de jouer en ces lieux!

Cliquez sur les photos:


Voir tout l'album - Grand merci � J�r�me Crochet, de l'agence Clou�t, pour ces photos!