Encore un gros week-end, puisque vendredi soir je suis all�e pr�ter main-forte au
Bagad d'Aix qui effectuait la premi�re partie d'un concert de Tri Yann au festival "
Les Nuits de Gignac" dans le Gard. Ca impressionne toujours un bagad, m�me hors de Bretagne, et m�me un bagad qui n'a que quelques mois d'existence comme le Bagad d'Aix en Provence. Mais malgr� le nombre de d�cibels (15 cornemuses, bombardes et tambours, �a s'entend!), il a encore fallu se battre contre le sonorisateur qui a lanc� la sonorisation sur sc�ne alors que nous �tions en train de jouer (en acoustique, forc�ment), au m�pris des danseurs qui nous entouraient. On est toujours fragile quand on fait de la musique non amplifi�e, m�me de la musique de bagad ; et il faut encore et toujours se battre et pousser une gueulante pour faire respecter notre musique contre la toute-puissance des musiques amplifi�es...
Lev�s t�t le lendemain matin, c'est en voiture que nous avons parcouru la distance entre Montpellier et Paris pour �tre en costumes et pr�ts � jouer � 16h � Linas-Monthl�ry. Travers�e du viaduc de Millau � 8h du matin, sous le soleil matudinal, quelle splendeur. Puis tr�s belle c�r�monie de mariage en l'�glise Saint Jean Baptiste de Leuville-sur-Orge pour les �pousailles de Dame Sandra et Sieur Julien (bient�t des photos!). J'ignorais jusqu'� notre arriv�e qui �tait le saint patron de l'�glise o� allait �tre c�l�br�e la b�n�diction: Jean-Baptiste occupe une place de choix dans mon esprit car non seulement c'est le patron du Qu�bec (notre f�te nationale est le 24 juin), mais �galement, c'est l'hymne � St Jean Baptiste, couch�e sur papier par Guido d'Arezzo vers le XIe si�cle, qui a donn� leurs noms aux notes de la gamme.
Quel dommage, je ne sais par coeur que le premier couplet, et je n'ai pas la partition sur moi: je ne pourrai donc pas la chanter... J'en fais part au sacristain, et vite vite avant la noce nous fouillons dans tous les placards de la sacristie pour chercher un vieux Paroissien Romain qui tra�nerait par l�... nous avons trouv� moult livres, des tonnes de poussi�re, des bouts de cierges, mais de Paroissien Romain, point... Toute triste, je me suis r�soute � chanter autre chose et la c�r�monie commence. Vers le milieu de la premi�re lecture, le sacristain arrive, un peu essoufl�, et me tend un feuillet : c'est "Ut queant laxis!" (mot � mot : "Que tes serviteurs chantent d'une voix vibrante!") C'est l'hymne! Il a couru chez-lui, l'a trouv�e sur internet (!!!) et me l'a imprim�e. Alleluia! Au moment voulu, je me suis donc plac�e sous la cl� de vo�te de cette �glise plusieurs fois centenaire, et la voix est mont�e comme l'encens qui emplit la nef de ses volutes... Frissons.
Pour la prochanie fois (et pour tous ceux que �a int�resse!) la partition de cette hymne se trouve ici (au format .pdf)
Au fait, une petite r�gle de grammaire rigolote : "hymne" est f�minin lorsqu'il s'agit d'une hymne religieuse, mais masculin lorsqu'il s'agit d'un hymne national... (la�cit�, quand tu nous tiens...!)
Dans le m�me ordre d'id�es, on pense tout de suite � "amours, d�lices et orgues"... qui sont masculins au singulier mais f�minins au pluriel. Si ce n'est que selon le Gr�visse (LA r�f�rence... d'autant plus que Maurice Gr�visse �tait Belge : on ne va tout de m�me pas laisser les francophones de France s'occuper de leur langue, il seraient capables de ne pas en prendre soin), orgues n'est f�minin pluriel uniquement lorsqu'il ne s'agit que d'un seul instrument : les grandes orgues de Notre-Dame de Paris, mais les beaux orgues de Bretagne...