Claude Nadeau, musique classique - clavecin, orgue... musique baroque

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mercredi 18 mars 2009

Claude Nadeau VS les joueurs du VOC (club de Foot de Vannes), en direct le 24 mars

L'arrivée du VOC en ligue pro et leurs succès récents font des joueurs les nouveaux héros des Vannetais. Pourtant la présence du stade en centre-ville pose certains défis de voisinage, notamment avec l'Ecole Nationale de Musique (Conservatoire à rayonnement départemental).

Les supporteurs traversent le Conservatoire pour accéder aux tribunes du stade de la Rabine, et les joueurs passent tous les jours devant l'Auditorium des Carmes, une des plus belles salles de concert classique de Bretagne, sans jamais y avoir mis les pieds (et probablement sans jamais avoir assisté à un concert de musique classique de leur vie)

La claveciniste bretonnante Claude Nadeau est "Artiste en résidence" à Vannes depuis janvier 2008. A ce titre, elle travaille sur les compositeurs bretons, et essaie d'infiltrer sa musique dans la vie vannetaise. Elle a eu envie de tisser un lien entre les "cultureux" et les "sportifs" : "Si moi, musicienne classique, je suis capable de commencer à m'intéresser au foot avec le VOC, pourquoi les sportifs ne pourraient-ils pas s'intéresser à la musique classique?" Après tout, nous sommes voisins, et nos métiers évoquent les mêmes valeurs, de discipline, de travail d'équipe, d'entraînement intensif et quotidien, etc...

Avec la complicité de Pierrick Dano (Intersport), l'un des principaux sponsors du VOC, et de la Direction du Club, Claude Nadeau a décidé d'inviter les joueurs et leur entraîneur à son prochain concert, mardi 24 mars à 19h à l'auditorium des Carmes à Vannes. Elle s'y produira en compagnie de Michel Gastaud, premier percu solo de l'orchestre de l'Opéra de Paris, dans un répertoire de musique classique et de musique actuelle (Bach, Piazzola, une création de Graciane Finzi et une oeuvre de Césarius Alvim, d'origine brésilienne, qui vit et travaille à Brest). A titre de clin d'oeil, les musiciens revêtiront, pour le dernier morceau du concert, le maillot du VOC (mais chut, c'est un secret!)

L'expérience sera-t-elle concluante? Peut-on apprécier la musique classique, souvent ressentie comme élitiste ou inacessible, quand on est un sportif professionnel? Si "du beau sport", ou "un bel effort" sont des valeurs universelles, est-ce que "de la belle musique" peut toucher quelqu'un qui n'est pas mélomane? Est-ce que l'émotion et l'énergie peuvent transcender les codes esthétiques?

C'est ce que nous verrons le soir du 24 mars!

Dernière minute !

Lire l'article du Mensuel du Golfe du Morbihan"

dimanche 8 mars 2009

Etats d'âme : Twitter et le mystérieux musicien du métro

Ca y est, je m'y suis mise moi aussi, je suis sur Twitter. C'est un petit gadget qui a pour but de répondre à la question "Et là, tu fais quoi?..." Vous verrez donc mes humeurs dans cet encart, situé dans la colonne de droite de ce blog. Vous pouvez également me retrouver sur http://twitter.com/claudenadeau et vous abonner pour suivre mes états d'âme! (on n'arrête pas le progrès!)

Je ne suis pas une adepte du "copier-coller", mais je ne peux pas résister à partager avec vous ce texte qui relate une bien curieuse expérience. Il m'a beaucoup fait réfléchir, voyez un peu :

Un violoniste dans le métro "Un homme s'assit dans le métro à Washington DC et commencé à jouer du violon. C'était un matin froid de janvier. Il joua 6 pièces de Bach pendant environ 45 minutes. Pendant ce temps, comme c'était une heure d'affluence, il a été calculé que plusieurs milliers de personnes avaient traversé la station, la plupart sur le chemin du travail.

Au bout de 3 min, un homme d'âge moyen remarqua qu'un musicien était en train de jouer. Il ralentit le pas pendant quelques secondes puis accéléra pour rattraper le temps perdu. Une minute plus tard, le violoniste reçut son premier dollar de pourboire: une femme jeta l'argent dans la caisse, sans s'arrêter et continua à marcher. Quelques minutes plus tard, quelqu'un s'adossa au mur pour l'écouter, mais regarda sa montre et reprit sa course. Il était de toute évidence en retard pour le travail.

Celui qui fut le plus attentif fut un garçon de 3 ans. Sa mère le traînait, pressée, mais l'enfant s'arrêta pour regarder le violoniste. Finalement la mère le tira plus fort et l'enfant continua à marcher en regardant tout le temps derrière lui. Cette action fut répétée par plusieurs autres enfants. Tous les parents, sans exception, les forcèrent à avancer.

Durant les 45 minutes où le musicien joua, seulement 6 personnes s'arrêtèrent et restèrent un moment. Environ 20 personnes lui donnèrent de l'argent mais en continuant de marcher normalement. Il reçut 32 dollars. Quand il s'arrêta de jouer et que le silence reprit ses droits, personne ne le remarqua. Personne n'applaudit ou ne manifesta un signe de reconnaissance.

Personne ne le savait, mais le violoniste était Joshua Bell, l'un des meilleurs musiciens du monde. Il joua l'un des morceaux les plus difficiles jamais écrits, avec un violon d'une valeur de 3,5 millions de dollars.

2 jours avant qu'il ne joue dans le métro, il jouait à guichets fermés dans un théâtre de Boston, où les places avaient été vendues, en moyenne, 100 dollars chacune.

Ceci est une histoire vraie. Joshua Bell jouant incognito dans le métro était une expérience, organisée par le Washington Post, sur la perception, le goût et les priorités des gens. L'argument en était: Percevons-nous la beauté? Nous arrêtons-nous pour l'apprécier? Reconnaissons-nous le talent dans un contexte inattendu?

L'une des conclusions possibles à une telle expérience pourrait être celle-ci: Si nous n'avons pas un moment pour nous arrêter et écouter l'un des meilleurs musiciens du monde jouer la meilleure musique jamais écrite, combien d'autres choses ratons-nous? "

L'article original du Washington Post (très long et en anglais) et qq vidéos de la scène a cette page http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/04/04/AR2007040401721.html

La prochaine fois que vous croiserez un musicien dans le métro, ou dans la rue, ou en train de jouer comme "fond sonore" d'une soirée où personne ne l'écoute, qu'il soit bon ou mauvais, pensez au moins à lui sourire...

samedi 7 mars 2009

Le moyen âge à découvrir et à écouter : concert-conférence à la Médiathèque de Saint Cloud

Article paru dans le journal municipal de Saint Cloud :
(cliquez sur l'article pour agrandir)

Oyez oyez, gentes damoiselles et fiers chevaliers, trouvères et ménestrels! Point de noise, le samedi 7 mars, à 17h30, mais de belles notes avec une conférence-concert à laquelle vous êtes tous conviés. L'Espace musique de la médiathèque ouvrira une brèche dans le temps et ressuscitera les musiques occidentales du VIIe au XIVe siècle. Pour relancer les animations musicales, Cécile Boulet, la nouvelle discothécaire a choisi de commencer par le Moyen âge. Et cela pour deux raisons. D'une part, la conférence musicale de la musicienne Claude Nadeau est à la fois érudite et ludique, accessible aux passionnés comme aux familles, donc bien dans l'esprit de ces moments. D'autre part, la médiathèque dispose d'un fonds assez important de musique médiévale. Ce qui vous permettra, si vous souhaitez poursuivre vos pérégrinations musicales, d'emprunter des disques sans devoir ferrailler.

La musique médiévale, malgré sa richesse et les huit siècles qu'elle recouvre, n'évoque souvent que la musique sacrée et les chants grégoriens. Pendant 1h30, Claude Nadeau, accompagnée de Daniel Dupitier, va s'attacher à nous faire découvrir l'intérêt de ce répertoire méconnu qui voit l'apparition de la polyphonie, de la musique de cour et du chant courtois. Cette artiste, Premier prix en clavecin et invitée comme soliste en 2007 à l'Opéra national de Paris, présentera les instruments du Moyen âge au travers d'enluminures, de textes et de photos de la statuaire des cathédrales ainsi que les bois utilisés et les techniques de jeu. Mais ce sont les instruments eux-mêmes qui se chargeront de nous faire voyager dans le temps : bombarde, harpe gothique, psaltérion à archet, buisine, hautbois du Languedoc et flûtes résonneront dans la " salle ronde " du jardin des Avelines.