Claude Nadeau : Galv ar glavisin
Brudet eo e Breizh rak he deus desket brezhoneg ha savet Diwan Pariz. Med brudet eo e bed ar sonerezh ivez, rak ur sonerez glavisin a-vicher eo. Dispar eo Claude Nadeau e meur a zoare.
Pa veze ar re all o seniñ gitar pe o selaou rock, e veze hi o seniñ ograoù, bemdez, er skolaj, diouzh ar mintin, a-raok an oferenn 'bred. « Toud an dud, er familh, a oa sonerien.Kavet hon eus dielloù : gwir eo abaoe kantvedoù! Ma zad kozh a oa mestr-laz-kanañ er barrez. Kan gregorian a veze bemdez er ger. Donezonet e oa ma mamm ivez. Tud o chom war er maez e oant, e Bro Gaspesie, e Bro Gebek. Ar re a blije dezho ar sonerezh, d'ar mare-se, n'o doa nemet un dra d'ober : mont da ganañ pe da seniñ e-barzh an iliz. Ar memes tra e oa bet evidon. E Montreal o oan o chom. Ar sonerezh "ansian" a blije din. Ha gant ar seurezed em boa kroget seniñ piano ». Hag ograoù. Ha klavisin. Hag eo deuet brav ganti. Pevar bloavezh e-barzh skol-veur Montréal. Un diplom early music. « Morse n'em eus soñjet ober un dra bennak all. ».
Aesoc'h e Pariz
Ur vro nevez eo ar C'hebek. Ha n'eo ket sot an dud, du-hont, gant ar sonerezh klasel. « N'eus ket kalz a dud o vevañ diwar er sonerezh-se e Kanada.». Ha ret e oa dezhi choaz. Mont da Londrez, bro ar sonerezh barok, pe mont da Bariz. Re ger ar vuhez e Londrez. Kenkoulz mont d'ar Frañs. Resevet e oa bet Claude Nadeau en ur c'honservatoire e Bro Bariz. Priz kentañ ar glavisin he doa tapet ur bloavezh gloude. Soñjet em boa e vije bet aesoc'h amañ, met debret en deus bara du. Ur publik a zo evit ar sonerezh klasel ha pik echu. Ur publik all a zo evit ar rock, unan all evit ar jazz... Diaes eo sachañ tud nevez. Met deuet on a-benn da vevañ diwar ar vicher-se. Seniñ a ra e pep lec'h: en Opera Bastille, Marseille, Aix... E Bro- Japan a oa n'eus ket pell zo...
"An dud ne anavezont ket mat er glavisin. Soñjal a ra dezho eo evit ar re cheuc'h. N'ouzont ket ez eus moaien d'ober tango pe sonerezh a-vremañ gant ar glavisin. Ma fal eo mont da welet an dud-se."
Tud all eo deuet da welet Claude Nadeau : ar Vretoned ! E Pariz he deus kejet gant Breizh. Desket hor yezh. Ha deuet eo a-benn da gaout un doare da labourat e Breizh, e galleg hag e brezhoneg, e bed ar sonerezh. Pedet eo bet gant ti-ker Gwened da zont e « résidence » e-pad daou vloaz.
Daou vloaz e Gwened
« Muioc'h mui a dud a vez plijet gant ar sonerezh klasel e Bro Gwened. Emaon o vont da glask sevel ur strollad laz-seniñ barok. Ur "gartenn wenn" am eus bet ! Mont a rin da furchal e-barzh dielloù ar vro, da glask petra a veze sonet e Gwened, da vare ar barok, etre 1600 ha 1750. Dielloù a zo en eskopti. Mont a ran, ivez, da ijinañ traoù da sachañ ur publik nevez, doareoù nevez da ginnig sonerezh klasel d'an dud. Soñjet em eus sevel un devezh "Clavecin en libre service". Pedet e vefe toud an dud da zont da welet ar benveg, da selaou sonerezh, da douchañ ar glavisin... Mont a ran da labourat gant ar skolioù ivez. Ha gouest e vin da labourat e brezhoneg, evel just ! »
Pebezh kejadenn, memestra. Kejet he deus Claude Nadeau gant muzik hor yezh. Deomp-ni, bremañ, da gejañ yezh he muzik.
Lionel BUANNIC
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Claude Nadeau : L'appel du clavecin
Elle est connue en Bretagne pour avoir appris le breton et avoir créé Diwan Paris. Mais elle est connue dans le monde de la musique aussi, pour être claveciniste de métier. Claude Nadeau est exceptionnelle à plus d'un titre.
Quand les autres jouaient de la guitare ou écoutaient du rock, elle jouait de l'orgue tous les matins à la messe au collège. « Tout le monde dans ma famille jouait de la musique. Nous avons fouillé les archives : c'est vrai depuis des siècles! Mon grand-père était chantre à la paroisse. Il y avait du chant grégorien tous les jours à la maison. Ma mère chantait aussi. C'étaient des gens de la campagne, en Gaspésie, au Québec. Les gens qui aimaient la musique, à cette époque, n'avaient d'autre possibilité que de chanter ou jouer à l'église. J'ai fait la même chose qu'eux. J'habitais Montréal. J'aimais la musique ancienne. Et j'ai commencé le piano chez les soeurs. » Puis l'orgue. Puis le clavecin. Et ça lui a réussi. Quatre ans à l'université à Montréal. Un diplôme en Early Music. « Je n'ai jamais imaginé faire autre chose ».
Plus facile à Paris
Le Québec est un pays neuf, et les gens, là-bas, ne sont pas fous de musique ancienne. « Il n'y a pas énormément de gens qui en vivent, au Canada ». Et il lui a fallu choisir. Aller à Londres, capitale de la musique baroque, ou aller à Paris. La vie était trop chère à Londres, plutôt aller en France. Claude Nadeau est acceptée dans un conservatoire à Paris. Un an plus tard, elle décroche un premier prix de clavecin. Elle qui pensait que ce serait plus facile ici, elle a quand même eu des moments difficiles. Il y a un public pour la musique classique qui est très fermé. Un public pour le rock, un pour le jazz... Difficile d'élargir. Mais elle est arrivée à vivre de ce métier. Elle joue partout : à l'Opéra Bastille, Marseille, Aix... Au Japon même récemment...
« Les gens ne connaissent pas bien le clavecin. Ils croient que c'est un instrument de bourgeois. Ils n'imaginent pas qu'on peut jouer des tangos ou des musiques actuelles au clavecin. Mon but est d'aller vers ces gens. »
D'autres gens sont venus vers Claude Nadeau : les Bretons! C'est à Paris qu'elle a rencontré la Bretagne. Appris notre langue. Et fini par trouver un moyen de travailler en Bretagne, en français et en breton, dans le monde de la musique : elle a été invitée par la Mairie de Vannes à venir en « Résidence artistique » pour deux ans.
Deux ans à Vannes « De plus en plus de gens sont demandeurs de musique classique à Vannes. Nous allons essayer de monter un groupe de musique baroque. C'est un peu une « carte blanche »! Nous allons chercher dans les archives que jouait-on à Vannes à l'époque baroque, entre 1600 et 1750. Il y a des archives au diocèse. Je vais aussi essayer d'imaginer des façons d'attirer un public nouveau, des nouvelles façons de présenter la musique classique aux gens. J'aimerais faire une journée « Clavecin en libre-service » pour que les gens puissent venir voir l'insturment, le toucher, l'écouter... Je vais travailler avec les scolaires également. Et je pourrai le faire en français mais aussi en breton, bien sûr! »
Quelle rencontre, quand même. Claude Nadeau est venue à la rencontre de la musique de notre langue. A nous maintenant d'aller découvrir le langage de sa musique.
Lionel BUANNIC (traduction : Claude Nadeau)
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Commentaires
1. Le jeudi 24 janvier 2008 à 16:12, par Gwendal
2. Le jeudi 24 janvier 2008 à 16:16, par Claude Nadeau
3. Le jeudi 24 janvier 2008 à 18:41, par soig
4. Le jeudi 24 janvier 2008 à 18:56, par soig
5. Le jeudi 24 janvier 2008 à 21:13, par Claude Nadeau
6. Le mardi 29 janvier 2008 à 20:41, par Vincent
7. Le mardi 29 janvier 2008 à 22:46, par Vincent
8. Le mercredi 30 janvier 2008 à 00:48, par Vincent
9. Le vendredi 1 février 2008 à 20:28, par Vincent
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